UNE SUPERBE CRÉATION SOCIALE : « La COOPÉ »

Devant les difficultés à trouver des denrées les élus du CE de la SFR (aujourd’hui Thalès) officialisent une pratique nécessaire en cette période de fin de guerre en une créant une coopérative d’achats à l’automne 1945. Elle pratique la vente sans bénéfice, le fonctionnement étant basé sur le volontariat.
La première année « la Coopé » vend 63 tonnes de fruits et légumes !

1947, « la Coopé » devient interentreprises ; aux côtés des salariés de la SFR, y adhèrent ceux d’Ernault-Batignolles, de la Société Alsacienne de Constructions Mécaniques (SACM dite « l’Alsacienne »), et de Morellet-Guérineau.

Des magasin alimentaires s’ouvrent dans chaque entreprise adhérente : avenue Leclerc pour la SFR (dite « la Radio »), rue de Bourgneuf pour « les Batignolles », rue de Lorraine pour « l’Alsacienne », et rue Darmaillacq pour Morellet-Guérineau.

Un magasin d’électroménager s’ouvre rue de Rambourg puis, plus tard, il est transféré rue des Forces Françaises Libres (FFI).

Sur présentation de la carte de la coopé des remises sont obtenues près des commerçants locaux.

Une Boucherie s’ouvre rue Nationale près de la place Alexis Guérineau.

Dans les années 60, un bus parisien « à l’anglaise » équipé en magasin itinérant vend de l’alimentaire dans les quartiers.

Vers 1970, « la Coopé » doit fermer ses magasins alimentaires, sauf celui de Morellet-Guérineau. Elle les regroupe rue des FFI.

Pendant les grèves de 68, à partir de « la Coopé », les militants syndicaux avec d’autres salariés créent des marchés de fruits et légumes à prix sans concurrence possible aux Batignolles et à la CSF (ex SFR) pour venir en aide aux salariés en lutte et à leur famille. Les vendeurs sont, bien évidemment, totalement bénévoles.

Victime du commerce concurrentiel développé dès le début des années 70 et de l’arrivée des grandes surfaces à Cholet, « la Coopé » ferme ses portes le premier juillet 1974.

Ce fut une belle aventure sociale et solidaire !