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1943 : 453 salariés
La fabrication des tours (tours parallèles de précision, tours semi-automatique) et de machines-outils est réalisée dans les ateliers des Batignolles à Nantes.
batignolles2Bombardée, l'entreprise Batignolles de Nantes travée F est transférée à Cholet.

1962 :

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 En 1962 Ernault Batignolles et Somua , les deux maisons fusionnent pour fonder la société H.Ernault-Somua,ce groupe comporte 6 usines : Cholet - Lisieux - Moulins- Montzeron -les 2 usines de Paris  Alésia  et St Denis qui bénéficie d'une grande notoriété internationale avec plus de 60 000 machines en service dans le monde.

Ce groupe occupe 2500 personnes

1962 : ce groupe produit 3000 machines outils

Le Groupe Schneider dans les années 60 :

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1975 : 900 salariés
Dans les années 70, l'usine de Cholet, à la plus forte unité de machines-outils de l'Ouest européen, créée des tours portant le nom d'une gamme "Tours de Cholet".
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1980 : 313 salariés

1985 : 436 salariés
Ernault toyodaLa filiale japonaise de Toyota prend le contrôle à 100 % de la firme française.
ernault1985L'usine devient Ernault-Toyoda Automation (E.T.A.) est l'un des principaux constructeurs français de tours à commande numérique

 et centres d'usinage. Son siège social est implanté à Cholet.

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Atelier d'usinage      Atelier de montage des Centres

 

1993  TOYODA se retire et regroupement d'ERNAULT avec le groupe CATO


Voir la vidéo de présentation d'Ernault

2007 : 82 salariés
atelier2000 Le constructeur ERNAULT  ferme CHOLET son seul site de production européen.

2016 :
Aujourd'hui, un petit noyau d’ex-salariés d’Ernault, à Cholet, baptise l’association "Les Anciens des Batignolles", et réalise une exposition sur l’histoire de l’entreprise.
A l'emplacement de l'ancienne usine Ernault-Toyoda, le site industriel réhabilité, d'une surface de 16 000 m², devient un complexe multi-activités de loisirs, L'Autre Usine lautreusine.

LE TEMPS D'UNE HISTOIRE : VIDÉOS
Témoignages des anciens des Batignolles pour la TLC

 Le temps d'une histoire 1

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 Le temps d'une histoire 2

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  Une rencontre des anciens a lieu tous les ans au mois de janvier.

 


     Ils s'étaient croisés au printemps, lors d'un premier déplacement de l'association choletaise des anciens des Batignolles, à Nantes. Ils se sont promis de se revoir à Cholet. Alors, en cet après-midi de novembre, dans les locaux de l'usine délaissée d'Ernault, les mines sont réjouies, les souvenirs nombreux, les discussions interminables. Dans les rangs, il y a Jean-Claude Baron, 74 ans, dont le père, Alfred, a travaillé pendant quarante ans aux Batignolles de Nantes. « L'usine, construite en 1920 et qui employait 450 ouvriers, était installée à côté de la Beaujoire. » Autour, 300 logements ouvriers avaient été aménagés.

C'était le quartier de son enfance. « C'était les Corons », dit Jean-Claude, pour évoquer cette ambiance si particulière des cités minières. Une vie de labeur. « Rares étaient les jeunes à aller au lycée », sourit-il, lui qui a eu la chance de poursuivre ses études jusqu'à devenir instituteur. Louis Le Bail, un autre enseignant nantais à la retraite, est originaire du quartier Saint-Joseph-de-Porterie, à deux pas des Batignolles. L'histoire de l'usine de Nantes l'a interpellé. Il raconte comment le site a été un bastion du syndicalisme : « En 1936, c'était la première usine occupée à Nantes. Une usine rouge ! »

« Une fierté »

L'hégémonie de la CGT a duré « de 1920 à 1970 », précise ce passionné. Les effectifs étaient composés en partie d'anciens cheminots. « Les patrons, qui cherchaient une main-d'oeuvre qualifiée, n'ont pas fait les difficiles. » Mais une date va bousculer le destin des ouvriers nantais. Le 23 mars 1943, l'usine spécialisée dans la construction de locomotives est « bombardée par une escadrille de onze bombardiers alliés », raconte Claude Baron, secrétaire de l'association choletaise. Une aile de l'usine, où sont fabriquées des tours d'usinage, est détruite. L'activité est alors déplacée à Cholet, où des bâtiments, appartenant à L'Alsacienne (construction atomique, télécommunication et électronique), étaient vacants.

Une soixantaine d'ouvriers nantais partait le lundi matin pour aller travailler à Cholet, passait la semaine dans des logements de fonction, et rentrait à Nantes le vendredi soir. Au plus fort de l'activité, 900 salariés ont travaillé sur le site, les nouveaux employés étant recrutés à Cholet. A partir de 1965, l'entreprise changera de noms plusieurs fois : Ernault Somua, puis Ernault Toyoda, et enfin Ernault. « Entre la fin des années 50 et le milieu des années 70, c'était l'âge d'or, se rappelle Jean-Claude Rayneau, le président de l'association choletaise. On fabriquait dix machines-outils par jour, on fournissait les centres d'apprentis, les entreprises de mécaniques, les constructeurs automobiles... »

Avec l'arrivée des commandes numériques en 1976, la production de l'usine va chuter, peu à peu. En 2007, alors que 82 salariés y travaillaient encore, la direction baisse définitivement le rideau. Jean-Claude Rayneau, parti à la retraite en 2000, garde un souvenir ému de ses 45 années chez Ernault. Plus de quatre décennies, durant lesquelles, à chaque fois qu'il se rendait chez un client, il aperçevait des machines-outils Ernault. « Une fierté. »